Ski

1939-1940

Alors que le Canada entre dans la Seconde Guerre mondiale, les équipages des bateaux d’ennemis au pays ont été emprisonnés dans des camps. Le Mont Orford était donc le site d’un des camps temporaires que gardaient des vétérans de la Première Guerre mondiale. Les prisonniers ont ensuite été transférés à Sherbrooke et les bâtiments détruits. Le seul qui est resté est celui qui servira à construire le premier chalet de ski.

1952

La même année il y a aussi le retour de la compétition Classique Invitation du Mont-Orford en plus du développement d’un remonte-pente à câble. En nouveauté, la compétition de ski permet au vainqueur du combiné descente-slalom de gagner le trophée Adams, qui est nommé en l’honneur du docteur Marston Adams décédé en 1951 au Mont-Tremblant.

1955

Une route est développée à partir du chalet des skieurs jusqu’au sommet de la montagne pour permettre à la compagnie La Tribune limitée d’installer un poste émetteur pour diffuser des émissions. C’est cette même compagnie qui va diffuser par CHLT-Radio et CHLT-TV le championnat canadien en 1959 et qui permet à la population d’assister à la victoire de Jean Lessard et Anne Heiggveit.

1960

Le seul remonte-pente consiste toujours au T-bar sur le mont Giroux, mais en 1960 deux machines Bombardier transportent les skieurs experts au sommet de mont Orford. À ce moment les tarifs étaient de 3 dollars pour le jour, 1,50 dollar le soir et 50 dollars pour la saison.

1962

Le Mont Orford s’équipe d’un nouveau téléski qui va permettre d’accéder à deux pistes. L’une sur le mont Giroux qui existe déjà et une nouvelle piste de 9 000 pieds. Le Mont est en pleine expansion alors que quatre milles de nouveaux parcours s’ouvrent pour les skieurs dans la saison qui arrive. La Chronique de Magog 1962/12/12 p.03

La patrouille de ski du Mont Orford remporte le premier prix des compétitions internationales à Roanoke en Virgine (É-U) en février 1962. Madame Arlene Witthier est la fondatrice de la Patrouille de Ski du Mont Orford. Le progrès de Magog 1962-08-29 p.1

1963

En janvier 1963 a eu lieu une compétition professionnelle au Mont Orford. C’est Andréas Rubi, skieur du Mont-Tremblant qui a remporté la compétition et une somme de 250$ grâce à son temps de 102.1.  La deuxième place est occupée par Willie Angerer aussi du Mont-Tremblant alors que la troisième place revient à Jean Lessard du Mont Sutton. La Chronique de Magog, 1963-01-30 p.12

En Mars, l’Adams Memorial a eu lieu et a été remporté par Roddy Hebron, un champion canadien du ski amateur originaire de Vancouver. Lors de cette compétition, Andrée Crépeau du Club du Mont Orford s’illustre avec la 1ere place dans la descente, le slalom et le combiné dans la division des femmes junior ‘’A’’. La chronique de Magog 1963-03-20 p.03

1967

Les 3-4-5 févriers ont eu lieu la compétition duMAURIER international au Mont Orford. En tout 30 femmes et 50 hommes participaient à la compétition. De compétiteurs de l’Europe, des États-Unis et du Canada se sont donc retrouvés au Mont Orford pour le déroulement de la compétition. Nancy Greene, la jeune Canadienne remporte finalement la coupe pour les femmes alors que Haakon Mjoen, un Norvégien l’emporte chez les hommes. En 1967 Nancy Greene remporte également la coupe du monde alors qu’en 1968 elle s’illustre aux Jeux olympiques ainsi qu’aux championnats du monde.  Le Progès-Chronique de Magog 1967-02-01 p.10, 1967-02-08 p.1

1968

Un cerisier symbolique a été planté au sommet du Mont Orford. Présent à la plantation : M. Raymond Martin ; Me Raynald Fréchette ; le Chef abénakis Mat-Te-Kua d’Odanak ; M. Glen Brown ; M. Bernard Beaudry et M. Georges Vaillancourt. L’événement s’appuie sur une légende abénakise qui mentionne que toutes les cerises de notre continent soient originaires de Mont Orford. Avec cette cérémonie, le cerisier et la légende se trouvent maintenant au sommet du Mont Orford. Le Progrès-Chronique de Magog, 1968-07-31 p.1

1972

Un nouveau télésiège double est en fonction au Mont Orford. Ce télésiège permet une augmentation de 25% du rythme des montées. Le Progrès 1972-12-27 p.06

1976

Pendant l’hiver 1976, le Mont Orford proposait de louer un couple de chevaux pour tirer un traîneau dans le bois pendant une heure après 3h30 et cela tous les mardis. Sinon ils offraient aussi de prendre rendez-vous d’autres jours de la semaine pour le faire. Le progrès 1976-01-14 p.19

Il commence à être question de l’acquisition du versant ouest du Mont Orford. Avant que l’immobilier s’en empare et bloque l’expansion des pistes de ski. Le journaliste pose des questions à M. Georges Côté, président de la gestion Orford. Il mentionne d’ailleurs que des personnes se sont déjà penchées pour tracer les pistes potentielles du versant ouest. Il dit aussi vouloir collaborer avec le ministre Vaillancourt au développement de la région. Vaillancourt soutenait à ce moment qu’il fallait mettre autant d’effort sur Orford que sur le Mont Sainte-Anne. Le progrès 1976-03-17 p.3

1977

Une Mini-Molstar à lieu au Mont Orford pour célébrer la semaine nationale du ski. Pour l’occasion de la musique tyrolienne était jouée ainsi que des concours et des compétitions de ski. 1977-01-26 p.3 1977-02-16 p.17

1978

Le premier ministre du Canada Pierre Trudeau se rend au Mont Orford pour une journée de ski. Il est accompagné pour la journée par M. Mark Dufresne adjoint gérant de la Société de gestion d’Orford. Pour son dîner le premier ministre se rend à la cafétéria du chalet qui contenait déjà 1 200 skieurs. Il mange un hot-dog avec une soupe et un beigne. Le premier ministre a été fort impressionné par la montagne, par le tracé des pistes. Le progrès 1978-01-18 p.1

1980

La saison de ski aurait pu être perturbée par le renouvellement du bail entre la Gestion du mont Orford et le gouvernement du Québec. Les négociations semblaient prendre du retard ce qui inquiétait la population locale puisque le mont représente la un facteur vital de l’économie de la région grâce à tous les touristes qui vont y faire un tour. Le progrès 1980-12-03

Le bail est finalement reconduit ce qui permet au Mont Orford d’ouvrir officiellement la montagne le 20 décembre 1980. Toutefois, la fin de semaine avant cette date la montagne ouvre partiellement les pistes pour les sportifs. De plus, pour les membres qui avaient un abonnement de saison 1979-1980 une réduction de 20% pour les deux années suivantes est en vigueur pour les cartes de saison. Pour les autres, jusqu’au 29 décembre c’est 15% qui sont offerts.

1981

Le chalet de ski devient un théâtre pour l’été. La première pièce à y prendre place est celle de Claude Meunier et Louis Saia « Appelez-moi Stéphane ». France Arbour, Hélène Blais, Rita Lafontaine, Serge Christiaenssens, René Lefebvre et Jacques Thisdale faisaient partie de la distribution. Le Progrès 1981-06-03 p.8

1982

 En mars, de nombreux événements se sont passés à la montagne. D’abord, 11 skieurs de l’Université de Sherbrooke en sciences appliquées ont totalisé cent onze descentes en une journée lors d’une compétition. Le 13 mars avait lieu la finale du circuit des Cantons de l’Est, la journée C.K.V.l.. Le 14 mars, la finale du circuit des Cantons de l’Est ainsi que la journée C.K.O.I. FM. De plus, durant tous les samedis entre le 20 février et le 3 avril avaient lieu le Challenge 4 kilomètres. Le but était de descendre le plus rapidement possible la piste Télé 7. Les temps étaient donc comptabilisés durant cette période.  Le progrès 1982-03-09 p.4B

Les championnats de zone en ski alpin ont eu lieu le 13 et 14 mars 1982. Chez les femmes se sont Sylvie Desrosiers d’Orford, Natahlie Bouchard de Bellevue et Kathy Murray d’Orford qui sont montées sur le podium junior. Chez les séniors il s’agit de Louise Morin de Thetford, Sylvie Desrosiers d’Orford et Pascale Monfette de Sutton. Pour les hommes en junior il s’agit de Camille Courchesne d’Orford, Marc Laperrière de Shefford et Éric Dupras de Shefford. Chez les séniors il s’agit de Sylvain Boudreau de Shefford, Camille Courchesne d’Orford et Michel Tremblay d’Orford. La journée C.K.O.I. FM a eu lieu la même fin de semaine et il y avait une course aux obstacles, un concours de limbo et une soirée au OUI ski-bar. Le Progrès 1982-03-06, p.4B

Pour la seconde année, le sommet du Mont Orford accueille le festival du blé d’Inde. Pour l’occasion, le télésiège était en fonction pour la somme de 4,50$ par adulte et 3,50$ pour les enfants entre 6 et 13 ans. Les enfants en bas de 6 ans n’étaient pas admis dans le télésiège. Une fois au festival, des clowns étaient présents pour amuser les enfants et grands, de la musique pour l’ambiance et un kiosque d’artisanat qui offrait des pièces confectionnées par des artisans locaux. Pour la somme de 1,50$ il était possible de manger du blé d’Inde à volonté. Le Progrès, 1982-08-10, p.5A.

1983

Le circuit provincial Labatt bleu prend de l’expansion et sera accueilli au Mont Orford et à Sutton en 1983. N’importe qui en haut de 18 ans pouvait s’inscrire la journée du commencement du circuit soit le 9 janvier à Orford. Deux épreuves auront lieu au Mont Orford, soit le 9 janvier comme ouverture et le 13 mars pour la dernière épreuve. Les skieurs de la région qui se seront classés lors de la finale des qualificatifs pourront défendre les couleurs de leur région dans une compétition affrontant les Cantons-de-l’Est à Québec, Saguenay Lac-Saint-Jean, Laurentides, la Gaspésie et la Mauricie. Le Progrès 1982-12-21, p. 2B.

À cause d’un début de saison difficile à cause de la température, la première épreuve du circuit Labatt bleu a été reportée au 13 février. Les mêmes difficultés ont repoussé l’ouverture annuelle de l’école des Schtroumphs qui a eu lieu le 22 janvier. Le Progrès 1983-01-25, p. 7B.

Il est maintenant question d’un investissement de 10 000 000$ pour le Mont Orford. Bien que le dossier ne soit pas très avancé et qu’il demande la participation de gouvernement pour ne pas tomber à l’eau, les plans pour cet argent sont déjà tracés. Déjà, une partie du montant servirait à s’équiper pour pouvoir produire de la neige artificielle. La saison 1983 a démontré que les aléas de la nature pouvaient nuire grandement à la station de ski. En plus, il est question de mettre en place des systèmes d’éclairage pour permettre le ski de soirée comme à Bromont. Une subvention de 50 000 a déjà été octroyée au colloque de la M.R.C. à cela s’ajoute un 12 000$. Le Progrès 1983-04-19, p. 3A.

Le projet d’investissement pour le Mont Orford se développe un peu plus et il prend de l’ampleur en budget. C’est maintenant un projet de 37 millions qui est sur la table alors que le groupe du Mont Orford souhaite exploiter les possibilités d’activités à l’année, s’équiper de canon à neige artificielle et de l’éclairage des pistes. Le Progrès 1983-05-17, p.3A.

1984

L’investissement de 3.5 millions pour l’amélioration de la station de ski débloque enfin. C’est en 1983 que les pourparlers entre Gestion Orford, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et le comité d’expansion de la station Magog-Orford (CESMO) ont commencé. Gestion Orford c’est aussi engagé à construire une cinquantaine d’unités d’hébergement près du mont. Le Progrès 1984-06-11, p.11.

1987

Le Mont Orford était le lieu d’un carnaval alors que tout le monde était invité à se costumer pour la journée. De nombreuses personnes ont participé à la journée en plus de la présence de l’équipe de CIMO qui était déguisée. Parmi les déguisements on relève entre autres le monstre Memphré, une ballerine, une fille du printemps, une cabine téléphonique, un épouvantail à moineaux, le ski nautique et la plage Old Orford Beach. Il ne s’agit pas de la dernière fois que le carnaval aura lieu. Le Progrès de Magog, 1987-03-23, p.25F

1988

La station du Mont Orford est en nomination pour les Mercuriades de 1988. La station ainsi que six autres entreprises de l’Estrie. Le Progrès de Magog 1988-02-22, p.4

Le Mont Orford célèbre ses 50 ans. Alors que la station de ski est en grande évolution rapidement depuis 1984, en 1988 c’est le développement du versant est du mont Giroux qui est le point de mire puisqu’ un nouveau télésiège quadruple sera installé. De plus, les canons pour la neige artificielle atteignent maintenant 85% de la partie skiable. Toutes les améliorations auront valu au Mont Orford de gagner le Flocon d’Or qui est décerné à l’échelle provinciale à la station offrant les meilleures conditions. À la fin du mois de janvier 1988, la compétition Best Ever Race a eu lieu à Orford. Il s’agit d’une compétition pour les skieurs juniors de l’est du Canada et des États-Unis. Le Progrès de Magog 1988-10-17, p.5

1988 est une grande année pour la reconnaissance du Mont Orford. En effet, le Mont Orford est retenu parmi les finalistes des Mercuriades de 1988 dans la catégorie Entreprise de service de l’année. En avril, le réseau MRG accorde le prix Flocon d’Or, prix d’excellence du ski. En octobre c’est l’Association touristique de l’Estrie qui décerne le prix des Grands Prix du tourisme québécois section Estrie dans la section développement touristique. Finalement en 1988 le Mont Orford est Lauréat national aux Grands Prix du tourisme québécois. Le Progrès de Magog 1988-11-28, p.3

Inauguration de trois nouvelles pistes de ski sur le versant est du mont Giroux. La piste Sherbrooke fait 1051 mètres de long et est pour les skieurs experts. La piste Slalom est longue de 1342 mètres et est intermédiaire. Enfin la piste Passe-Montagne de 1000 mètres est pour les débutants. Les pistes sont skiables depuis le 17 décembre 1988, mais l’inauguration a eu lieu le 22 décembre. Le Progrès de Magog 1988-12-26, p.19

1990

La deuxième tranche des Championnats canadiens Jeep-Eagle a lieu au Mont Orford entre le 14 et 17 février 1990. Parmi les 210 skieurs, Alain Villiard, Karen Percy, David Duchesne et Josée Lacasse prenaient part à la compétition. Le Reflet du Lac 1990-01-28, p.28=Les Championnats canadiens Jeep-Eagle ont attiré beaucoup d’attention au Mont Orford. Chez les femmes c’est Josée Lacasse qui l’emporte alors que chez les hommes, le favori Alain Villiard affronte plusieurs difficultés qui ne lui permettent pas d’obtenir la première place. C’est plutôt Rob Crossan un Ontarien qui obtient cet honneur. Le Mont Orford s’illustre pour son organisation de l’événement, mais aussi pour les pistes de qualité que la montagne possède. Le Reflet du Lac 1990-02-18

1992

Alors que la saison débute très bien grâce au climat stable et de la neige naturelle, le départ de la saison 1992 s’annonce meilleur que l’année précédente. Aussi, la tarification est modifiée pour mieux convenir aux adeptes de ski. Ainsi, il est désormais possible d’acheter des billets pour deux ou quatre heures. Cela permet de conserver une certaine clientèle qui ne pourrait pas se permettre de payer pour une journée complète. Le Progrès de Magog, 1992-01-04, p.10

Les skieurs du Mont Orford servent de cobaye à une nouvelle technique d’évaluation qui pourrait permettre de cibler les forces et les faiblesses des athlètes. En partenariat avec le département d’éducation physique de l’Université de Sherbrooke, le Foyer Rond à Eastman tiendra une évaluation physique pour les membres du Club de ski. Ainsi, une évaluation musculaire, l’agilité et le temps de réaction ont été mis en place pour pouvoir évaluer les compétences des skieurs. Le Progrès de Magog 1992-10-31 , p.24

1993

Loin de l’ordinaire, le Mont Orford a été le lieu d’une compétition pour le moins unique. En effet, en mars 1993 la compétition de saut acrobatique de mannequin a eu lieu. Des mannequins étaient envoyés, fixés sur des skis, vers la rampe de saut. La hauteur, le degré de difficulté et l’originalité du saut étaient pris en considération. Un prix de 500$ attendait le vainqueur. Le Progrès de Magog 1993-03-13, p.22

Alors que normalement les meilleurs skieurs s’affrontent lors de compétition, le Mont Orford est plutôt témoin d’un spectacle offert par les meilleurs skieurs acrobatiques parmi lesquels se trouvent : Lloyd Langlois, Nicolas Fontaine, Philippe Laroche, Alain et Dominique Laroche, David Fontaine et Jean-Marc Rozon. Le spectacle d’une durée de 30 minutes environ offrira 120 sauts aux spectateurs. Le Progrès de Magog 1993-04-10, p.18

1994

Le ski est bien développé dans le secteur depuis les années 1950. Cependant, la planche à neige fait une apparition plus tardive. Ce n’est qu’en 100- que les planchistes sont acceptés au Mont Orford. Ils sont perçus comme « les révoltés du ski » selon Yolande Lemire. Avec un style bien unique qui se compose d’une blouse carreautée, tuque longue, pantalons noirs ‘’baggies’’ et des gants très dispendieux. Les 4, 5 et 6 mars 1994 à lieu la première compétition de planche à neige à Orford. Pour ce faire une piste demi-lune est conçue pour les événements du 6 en après-midi. Un slalom et un géant auront aussi lieu pendant la fin de semaine. Trois catégories d’âge seront représentées à cette compétition soit : 14 ans et moins, 15-17 ans et 18 et plus. Le Progrès de Magog, 1994-01-15, p.20

1995

Au début du mois de janvier, le Mont Orford a pu accueillir la compétition Nor-Am. La Canadienne Édith Rozsa a remporté deux épreuves de slalom féminin. C’est aussi lors de cette compétition que la jeune Sara-Maude Boucher de 15 ans a commencé à s’illustrer. Bien qu’elle n’ait atteint que la 32e place la première journée et la 39e la deuxième journée, il est impressionnant de voir que la jeune femme s’illustre déjà parmi des skieuses accomplies. Le Progrès de Magog, 1995-01-14, p16.

2002

Pour une troisième année consécutive, le Mont Orford est illuminé le temps d’une soirée. En commençant par un souper de pâtes au coût de 15$, suivi d’une descente au flambeau à 18h30 les skieurs peuvent profiter de skier à volonté gratuitement entre 19h et 22h. Pour l’occasion le T-bar est en opération et la piste Pente douce est éclairée. Le Reflet du Lac 2002-02-23, p.24

Le 30 mars 2002 a eu lieu la deuxième édition du « Big Air » de Nicolas Fontaine. Il s’agit d’une compétition pour les skieurs et planchistes d’acrobaties qui est entrecoupée de sauts effectués par des professionnels tels que Lloyd Langlois, Steve Omischl, Jeff Bean, Andy Capicik, Philippe Laroche, François Jean, David Fontaine et Daniel Murphy. Le Reflet du Lac 2002-03-23, p.38

2014

Une nouvelle dameuse au mont Orford. L’acquisition de cette nouvelle machine est possible grâce à un prêt de 150 000$ du gouvernement du Québec. La nouvelle machinerie permet donc de mieux entretenir les pistes et donc d’offrir un service de plus grande qualité.  La Tribune 2014-03-02 https://www.latribune.ca/archives/une-nouvelle-dameuse-au-mont-orford-b3c9073af16aae660f8b4c43f376302b

Audrey Lagacé

Natif d’un « petit village » des Cantons-de-l’Est, M. Arthur W. Ling (1889-1966) fit carrière toute sa vie durant, dans le domaine bancaire. Après des séjours d’initiation (en 1907) à la Banque Molson de Victoriaville, puis à celle du Canal Lachine, il fut transféré à la succursale de Chicoutimi de cette banque en 1908, puis à Sainte-Thérèse en 1912. Peu après son mariage en 1915, il entre à l’emploi de la Banque Molson de Waterloo à titre de teneur de livres : dispensé par la banque de s’enrôler dans l’Armée, c’est à cette époque qu’il commence à s’intéresser (selon ses propres termes) plus « sérieusement » à sa carrière de banquier, poursuivant des études en Affaires bancaires avec l’Université Queen’s de Kingston, puis en Économie et Finances avec l’Institut Alexander Hamilton de New York; quelques années plus tard, il se voyait accorder un prix d’excellence de l’Association bancaire canadienne (Canadian Bankers’ Association). Au terme de quatre années à Waterloo, il se vit nommer gérant de la Banque à Saint-Ours-sur-Richelieu, puis à Trois-Pistoles en 1923. Peu après (1925), la Banque Molson fut incorporée à la Banque de Montréal, et Arthur W. Ling poursuivit à titre de gérant pour la nouvelle banque à Trois-Pistoles durant trois années supplémentaires.

Rue Main Abbott

Banque de Montréal, Magog (détail)C’est alors, vers 1928, qu’Arthur Ling fut muté à Magog, en tant que gérant de la Banque de Montréal locale, qui y opérait à perte depuis 14 ans : M. Ling releva le défi de mieux positionner la Banque dans le marché magogois, en optant pour une stratégie de « good will », qui l’amena à s’impliquer à fond dans le développement de la communauté. C’est à ce titre qu’il contribua à fonder la Chambre de Commerce de Magog, dont il fut longtemps l’un des dirigeants; il mit également sur pied une agence de développement industriel, puis un bureau de tourisme, tout en s’impliquant dans divers clubs sociaux. Lors du Centenaire de la Paroisse Saint-Patrice, en 1936, il publia en collaboration avec sa fille Patricia, une histoire de cette paroisse et de la ville depuis ses origines.

Lac Orford Ling

Golf Ling

Durant les années 1930, Arthur Ling allait également avoir un impact décisif sur l’avènement du Parc Provincial du Mont Orford, en amenant les chambres de commerce et les dignitaires de toute la région à soutenir les efforts du Dr. George Bowen pour la création du parc. IL fut par la suite l’un des principaux instigateurs du Club de Golf du Mont Orford, puis du Club de Ski du Mont Orford, dont il fut le premier président. C’est ainsi, durant son séjour de 14 années à Magog, que M. Arthur Ling apporta une contribution décisive au développement de la Ville et de la région tout entière. En 1941, la Banque de Montréal devait le transférer, avec toute sa famille – plutôt réfractaire à quitter Magog –, pour diriger une importante succursale de la banque à Montréal, au coin des rues Saint-Laurent et Laurier. Il parvint aussi à rentabiliser cette succursale, en triplant son personnel et ses profits, avant de prendre sa retraite en 1951, après quoi il oeuvra comme administrateur pour les cités d’Outremont et de Mont-Royal. Grand amateur de golf et de sculpture sur bois, Arthur W. Ling laissa une empreinte profonde sur plusieurs villes et organisations, en particulier à Magog. Il décéda en novembre 1966, quelque peu déçu de n’avoir pas pu survivre jusqu’à l’ouverture prochaine du Métro de Montréal.

Hermitage Ling

Le Fonds Arthur W. Ling qui fut offert à la SHM par M. Michel Tanguay, comprend plusieurs brochures d’époque (dont sa propre monographie sur la « Paroisse Saint-Patrice – Magog 1886-1936 – Souvenirs historiques » et quelques autres, des items concernant le « Mount Orford Golf and Country Club », ainsi qu’une copie d’un document autobiographique adressé au siège social de la Banque de Montréal : il y relate les grandes étapes de sa carrière bancaire et communautaire. Pour compléter le tout, le fonds Ling comprend une quarantaine de photographies et de cartes postales d’époque – dont 16 photographies de qualité exceptionnelle (noir et blanc, grand format) réalisées par George A. W. Abbott. Curieusement, une seule de ces photos de George Abbott vient dupliquer une photographie que nous avions déjà dans le fonds personnel du photographe.

Pierre Rastoul, Société d’histoire de Magog