Une personnalité sociale, culturelle, sportive et du monde des affaires n’est plus. En effet, Jacques Boisvert est décédé samedi soir, à son domicile, sans faire de bruit. Il est né le 11 octobre 1932, de l’union d’Omer Boisvert et de Jeanne Guilbert.
Il complète son éducation localement et, avec son père, s’implique très tôt dans le domaine des assurances générales et des placements. Après la retraite de son père en 1988, il assure la relève jusqu’en 1998, au 446 rue Principale O. Au début des années 1960, il devient également actionnaire dans la compagnie qui opère la station de ski du Mont Orford (Compagnie de Gestion Orford inc.), et est l’un des fondateurs de « Ski dans l’Est » (Ski East).
Jacques avait deux passions, la plongée et l’histoire. La première est probablement à l’origine de la seconde. Jacques effectue ses premières plongées en 1964. Il pratiquera ce sport jusqu’à l’automne 2005. Sa saison débute dès que la descente des glaces le permet et se termine à la veille du prochain gel. Dans les profondeurs du lac Memphrémagog, il fait des découvertes archéologiques et d’objets historiques des plus intéressantes et s’assure de leur conservation pour les générations futures, en les transmettant à des organismes responsables. Sa réputation dépasse de loin nos frontières et il est reconnu mondialement comme le « créateur » du monstre Memphré, qu’il avoue n’avoir jamais vu personnellement.
L’implication de Jacques en histoire remonte à la fin des années 1970. Au cours des années, il a accumulé de très riches archives et ses publications et contributions, écrites et verbales, sont nombreuses. Doué d’une mémoire phénoménale, il était une véritable référence en matière d’histoire locale. En plus d’être le Président fondateur de la Société d’histoire du lac Memphrémagog (1980) et de la Société internationale de dracontologie (1986), il était l’un des membres fondateurs de la Société d’histoire de Magog, qui a vu le jour dans le cadre des fêtes du centenaire de Magog, en 1988. Jacques est demeuré un fidèle compagnon de route de la Société, à laquelle il a continué de collaborer jusqu’à son décès.
Excellent raconteur qui avait le don de communiquer le goût de l’histoire à ses interlocuteurs, qui l’écoutaient attentivement, Jacques était d’une grande générosité et toujours prêt à rendre service. Il s’impliquait socialement, souvent dans l’ombre et sans éclat. Il était également généreux de son argent et soutenait, sans publicité, certaines causes qui lui tenaient à cœur.
Jacques Boisvert, personnalité attachante, de compagnie agréable et source intarissable de faits historiques, va nous manquer. La Société d’histoire de Magog désire présenter à toute sa famille, ses plus sincères condoléances. Je connais personnellement Jacques depuis notre tendre enfance et je ne me suis jamais ennuyé à son contact. Jacques a certes marqué la communauté où il a évolué sa vie durant et nous en conserverons tous un excellent souvenir.
Maurice Langlois
Société d’histoire de Magog